mercredi 4 septembre 2013

CONTRÔLE ET QUALITE




La confiance n'exclut pas le contrôle. Lénine.

Dans le cadre de la Qualité, l’autocontrôle est le contrôle, généralement par l’exécutant lui-même, du travail qu’il a accompli. Il peut être un des éléments d'une chaîne de traçabilité.
Il peut s'agir de démarches globales et systémiques (audits internes par exemple) ou de contrôles plus ciblés sur un produit ou une démarche (contrôle visuels, analyses micrologiques par exemple). Ce peut être un des gages ou critères de crédibilité d'une démarche qualité, éventuellement labellisée.

Comme toutes les décisions stratégiques, la volonté de mettre en place l'autocontrôle ne peut émaner que de la direction.

Avant de permettre aux opérateurs de contrôler eux-même leur travail il est nécessaire de s'assurer que les deux prérequis suivants sont remplis :
1. Le déroulement du (des) processus choisis doit permettre la mise en place de l'autocontrôle.
2. Les éventuelles résistances techniques, humaines, économiques, environnementales sont levées.

L’autocontrôle a pour objectif de :

* Diminuer les gaspillages d'énergie et de matière et les pertes de temps par une détection les défaillances le plus tôt possible et l'amélioration des processus par correction des problèmes.


Le contrôle des opérations de production par ceux qui l'ont réalisé (ou un membre du groupe ou de l'entreprise) vise à détecter précocement les éventuelles défaillances du processus.
Une démarche qualitative veut que dès l’apparition d'une défaillance, la cause en soit recherchée et une solution rapidement trouvée. Dans un processus de fabrication, seuls quelques « rebuts » seront alors fabriqués avant que la défaillance soit détectée et corrigée.
La détection rapide des défauts améliore la conformité aux spécifications. Les retombées financières positives sont liées aux économies et au fait qu'il n'y aura pas valeur ajoutée inutile pour les produits défectueux.

* Impliquer l’opérateur dans son travail
Contrôler son propre travail est réputé responsabiliser l'opérateur (quand l'importance et la complexité de ce contrôle ne dépasse pas ses compétences ou disponibilité. Dans ce dernier cas, des outils mécaniques et informatiques peuvent l'aider). L'opérateur qui fournit des produits non conformes, se sent alors plus concerné par la défaillance et est encouragé à la limiter. L'autocontrôle est un des moyens pour l'opérateur de prouver et mesurer la qualité de son travail (ou des qualités et défauts des machines ou du processus

Réduire le contrôle final des produits
Quand un processus est entièrement sous autocontrôle, le contrôle final se résume souvent à un simple contrôle documentaire, qui ne sera crédible que s'il est confirmé par des audits réguliers des procédures d’autocontrôle, faute de quoi, les procédés de contrôle pourraient dériver ou être inadéquats et engendrer la fabrication de produits non conformes.

Mise en place de l’autocontrôle
 Pour valider sa mise en place d'un groupe de travail est conseillé, il a pour mission de :
· chiffrer l’opération,
· définir un secteur expérimental,
· informer le personnel,
· définir les indicateurs pertinents et mettre en place un tableau de bord,
· choisir la ou les caractéristique(s) suivie(s) et moyen(s) de mesure associé(s),
· définir la méthode d’autocontrôle la plus pertinente :
     * le contrôle à 100% de la production,
 * le contrôle d'un échantillon de la production,
     * la maîtrise statistique des processus,
· définir éventuellement les formations nécessaires,
· établir un planning de mise en place.

A partir des résultats obtenus par le groupe de travail il s'agit d'officialiser la démarche d'autocontrôle en mettant en place les procédures, instructions nécessaires, éventuellement former les personnels. La démarche devient une opération à part entière intégrée dans le déroulement des processus, du système. Dès lors il s'agit de ne pas oublier d'enregistrer les résultats obtenus par l'autocontrôle, toujours dans la logique de l'amélioration continue. Souvenons-nous :

Pas de qualité sans contrôles
Pas de contrôles sans mesures
Pas de mesures sans enregistrements
Pas d’enregistrements sans analyses
Pas d’analyses sans actions correctives
Pas d’actions correctives sans validations des résultats