samedi 3 juin 2017

APPRENDRE DE SES ERREURS



L'entreprise apprenante se donne les moyens  de changer ses bases de savoirs et de valeurs  afin de générer de nouvelles compétences d'actions et de nouvelles prises de décisions pour reconnaître et corriger ses erreurs. Sans précipitation, sans contrainte normative, l'entreprise avance à son rythme vers la maîtrise, la performance et l'excellence.
Toute entreprise, en tant que système, est apprenante. Mais son niveau d'apprentissage dépend en grande partie de sa capacité à mettre en place et à développer les conditions du travail "apprenant".

La capacité d’apprendre d’une entreprise va lui permettre de conserver un (des) avantage(s) concurrentiel(s), condition impérieuse pour pouvoir exister sur un marché.  

Une entreprise sera dite "apprenante", si, d'une part, elle capitalise et transfère les expériences, les compétences individuelles et collectives créées au sein de son organisation et si, d'autre part, elle permet à ses collaborateurs d'expérimenter, de créer et de se transformer en toute confiance, liberté et sécurité. Pour finir, elle devient réellement apprenante si, à travers son projet d'entreprise apprenante, elle insuffle, tant au niveau individuel que collectif, le désir de transformer sa vie professionnelle en vie apprenante.


Cette démarche n’est pas simple intellectuellement à mettre en place car nous sommes ici confrontés à l’acceptation de voir naître au sein d’une organisation des schémas de pensées nouveaux et élargis pour  in fine les encourager afin que les personnels apprennent continuellement ensemble par la libération des aspirations collectives.

Elle s’appuie sur 2 préceptes :
1) Tous les individus ont le potentiel pour contribuer à l’essor de l’entreprise tout en développant une qualification plus importante, mais ce respect de l’individu ne signifie pas égalité des responsabilités.
2) Les individus ne doivent pas considérer leur savoir comme un pouvoir privé mais comme un atout au développement commun. Apprendre augmente les possibilités pour l’action intelligente.

Cette démarche devient réellement intéressante lorsque l’organisation ne se contente plus uniquement de développer de nouvelles compétences techniques mais instaure et développe un « second » niveau d’apprentissage basé sur l’évolution de ses capacités d’apprentissage des nouvelles connaissances nécessaires à son adaptation dans un environnement concurrentiel en constante évolution.

Elle prend toute son efficacité lorsque, après avoir incité les personnels à réfléchir, à apprendre, à progresser, les innovations individuelles proposées sont transférées dans l’apprentissage collectif par la standardisation.

On grandit de nos erreurs. Voilà peut-être  la clef de l’entreprise apprenante.

Ensemble, en se basant sur une communication active et lisible de tous, il s’agit de devenir actif face aux problèmes rencontrés, à l’instabilité du système, aux mutations en cours. Ensemble il s’agit ensuite d’en tirer des leçons, pour faire face à un avenir par définition inconnu et incertain.

Avec l’entreprise apprenante, tous les acteurs de l’entreprise sont ainsi  concernés et amenés à observer ensemble leur propre fonctionnement,  puis d’en tirer les enseignements qui permettront de progresser,  en réfléchissant à des solutions, mises en place après avoir été expérimentées, validées pour une mise en œuvre généralisée.

Chacun y trouve son compte dans la mesure où le développement des compétences individuelles et collectives par une meilleure connaissance de l’organisation va permettre d’accroître les capacités d’adaptabilité et de croissance de l’entreprise.